Refus d’un CDI après un CDD et indemnité de précarité

25 Sep 2024 | Droit du travail

Les faits

Le contrat de travail à durée déterminée conclu par les parties expirait le 29 août 2021. La Société employeur a proposé à la salariée, le 14 juin 2021, un avenant de transformation du contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, bien que la salariée ait informé son employeur de sa volonté de ne pas rester dans l’entreprise à l’issue de son CDD.

La salariée ayant bien refusé cette proposition, l’employeur ne lui verse pas l’indemnité de précarité dans son solde de tout compte.

La Cour d’Appel a considéré que la salariée avait droit à l’indemnité de précarité, même si la proposition de contrat à durée indéterminée était postérieure à l’annonce, par la salariée, de son souhait de ne pas poursuivre la relation de travail au-delà du terme du contrat à durée déterminée en cours.

Question ?

L’employeur devait-il payer, malgré tout, l’indemnité de fin de contrat ?

Réponse

NON

Dans la mesure où l’employeur avait offert la conclusion d’un contrat de travail à durée indéterminée avant le terme du contrat à durée déterminée que la salariée avait refusée, l’indemnité de précarité n’était pas due.

Article du code du travail visé

Article L. 1243-10 du code du travail

Principe juridique en cause

L’indemnité de fin de contrat n’est pas due lorsque le salarié refuse d’accepter la conclusion d’un contrat de travail à durée indéterminée pour occuper le même emploi ou un emploi similaire, assorti d’une rémunération au moins équivalente.

Arrêt 

Cass. Soc., 3 juillet 2023, n° 23-12.340

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